Se reposer sur la route
Sur l’autoroute, « la pause s’impose ». Et le message est bien passé, à lire les résultats d’une enquête réalisée par l’association Prévention routière entre le 23 juin et le 25 juin 2021, auprès d’un échantillon représentatif de 1 011 personnes. « 87 % des Français y adhèrent et sont capables de formuler précisément les atouts des pauses. Ils se sentent plus attentifs, plus détendus », souligne Anne Lavaud, déléguée générale.
« On a interrogé les Français sur ce qu’ils disent faire, mais nous avons aussi un dispositif appelé « Éclaireurs » qui nous permet de voir la réalité de ce qu’ils font » ajoute-t-elle. Lancé en 2018, celui-ci a permis de collecter des données, via une application, auprès de 1 473 personnes.
L’association découvre que l’été, la moitié des Français font une pause supérieure à 16 minutes et 59 secondes. L’autre moitié, une pause inférieure à ce temps-là. « 25 % font une pause inférieure à 7 minutes 34 secondes, 25 % font une pause supérieure à 31 minutes et 32 secondes. C’est la première fois que l’on a ces données. Avant, on n’avait pas de notion réelle du temps de pause des Français. »
Selon l’Association des sociétés françaises d’autoroutes, le facteur « somnolence et fatigue » est mis en cause dans 22 % des accidents mortels. Pour les pauses, le mieux est d’aller « jusqu’à 20 minutes, puisqu’on prend en compte les tâches qui ne sont pas de l’ordre de la détente, comme faire le plein », explique Anne Lavaud. Se dégourdir les jambes, prendre un café, un encas, faire une sieste de 10-15 minutes, « et la cerise sur le gâteau : on change de conducteur si possible ». Pour ne pas se mettre la pression, ajoutez une heure ou ne précisez pas votre heure d’arrivée. Et bien sûr, « il faut en faire de même sur le réseau secondaire ».